Mon mari n’est pas avare. Je lui ai volé beaucoup d’argent et je l’ai dépensé dans des futilités. Je n’ai pas d’argent pour le lui rendre. Je me suis repentie à Allah et j’espère qu’Allah acceptera mon repentir. Si je l’en informe ou lui en parle de façon allusive, je ne sais pas quelle sera sa réaction. Il est possible qu’il me divorce.
Je lui ai demandé de me pardonner de façon générale sans lui dire ce que j’avais fait et il m’a accordé son pardon.
Est-ce que cela me disculpe de ce péché ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’avis qui est le plus juste sur cette question selon nous est qu’il n’est pas suffisant de demander pardon de façon générale en ce qui concerne les droits relatifs aux biens d’autrui, mais il faut absolument l’informer de la valeur des biens qu’on lui a pris.
Dans son livre Rawdat Al-Tâibîn, Al-Nawawî a dit : « Les biens appartenant à un tiers doivent lui être restitués s’il en reste. Et s’il n’en reste rien, il faut avoir la résolution de les substituer comme si on remboursait une dette ou demander pardon à l’ayant droit qui pourra disculper le fidèle. Fidèle qui doit informer l’ayant droit de ce qu’il en est, s’il ne le savait pas. » Fin de citation.

Selon ce que nous venons de dire, informez votre mari de ce que vous lui avez pris sans en avoir le droit. Faites-le avec délicatesse autant que possible. Demandez-lui de vous pardonner.
S’il vous pardonne alors vous serez disculpée de son droit. Dans le cas contraire, son droit est une dette qui vous incombe. Vous devez la lui régler si vous pouvez le faire.
Si vous craignez qu’en le faisant il vous divorce alors on peut espérer qu’il vous sera possible d’agir selon l’avis des savants qui indiquent qu’il est suffisant de demander pardon de façon générale.
Efforcez-vous de demander le pardon divin, de faire des bonnes actions et des invocations.

Et Allah sait mieux.