Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le simple fait que son mari soit dément ne suffit pas pour la considérer comme divorcée. Mais s’il est démontré que cette femme subit une nuisance en restant sous la tutelle de son mari aliéné, et n’arrive pas à vivre avec lui, il lui est permis de porter l’affaire devant le juge pour qu’il lui accorde le divorce après avoir donné un délai d’un an à son mari. Si ce dernier guérit, il n’y aura pas de problèmes. Et si ce délai passe et qu’il est toujours dans cet état d’aliénation, elle aura le choix entre rester avec lui ou divorcer.
Ibn Wahb, le Mâlikite a dit : «Si un homme, atteint d’une folie légère ou grave, fait du mal à son épouse et qu’on craint pour elle, on les sépare pendant un an, pendant lequel on subvient à ses besoins avec l’argent de son mari. S’il guérit, tant mieux, sinon elle aura le choix entre rester avec lui ou divorcer ».
Etant donné ce qui précède, s’il s’avère que le mari de cette femme est dément, et qu’elle pense que le fait de rester avec lui va lui causer du tort, il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’elle demande le divorce au juge. Sinon elle restera sous la tutelle de son mari et il sera interdit qu’un autre homme se présente pour l’épouser.
Nous attirons votre attention sur le fait que si son mari l’a divorcé alors qu’il était dément, ce divorce est invalide, comme les oulémas l’ont mentionné.
Ensuite, la question du choix de la femme de rester ou de divorcer de son mari aliéné, est dans le cas où il n’y a pas eu auparavant d’acceptation de sa part de rester dans ces conditions.